La seconde demi-finale a livré son résultat et il est globalement sans surprise. Enfin presque car cette édition 2018 marque la fin de la qualification automatique de certains pays quelque soit la qualité des chansons qu’ils envoient.
Mardi nous avions pu assister à la première élimination précoce de l’Azerbaïdjan ainsi que celle de l’Arménie (pour la seconde fois après 2011). Hier ce sont la Roumanie et la Russie qui ont connu le même sort. Pour la première fois depuis l’introduction des demi-finales en 2004, les 2 pays vont manquer une finale alors qu’ils participent au concours.
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Si leur élimination est surprenante compte-tenu des socles habituels de voix dont bénéficient ces pays, on ne peut pas dire qu’elle soit imméritée au regard de la piètre qualité des chansons qu’ils avaient sélectionnées..
La Roumanie passait en deuxième position et malgré la voix remarquable de la soliste Cristina Camaracu ne parvenait pas à capter l’attention avec la chanson « Goodbye ». La présence des mannequins de supermarché sur la scène rendait l’ensemble confus et ne s’intégrait absolument pas dans le reste de la performance plutôt bien réalisée. « Goodbye » n’est pas une bonne chanson loin de là, elle tarde à décoller et c’est plus une chanson destinée à compléter un Album qu’un titre qui emporte instantanément l’enthousiasme. La non qualification de la Roumanie n’est donc absolument une injustice..
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Celle de la Russie l’est encore moins. Armée d’une chanson faiblarde et répétitive, Yulia Samoylova espérait prendre sa revanche après son éviction du Concours 2017 pour raisons politiques. Encore faudrait-il qu’elle sache chanter. Il ne suffit pas de provoquer la compassion pour obtenir un bon résultat et la Russie en a fait l’amer constat hier soir. La réalisation portugaise a même réussi à capter un plan pendant lequel Yulia ne bouge pas les lèvres alors qu’elle est sensée être soliste. La quasi intégralité de la chanson était en effet interprétée par 3 choristes dont un couple israélien co-compositeurs de la chanson..
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On se rappelle de l’exceptionnel résultat remporté par la Pologne au télévote en 2016 grâce à Michal Szpak. Depuis, nombreux étaient les observateurs qui considéraient que la Pologne cartonnerait chaque année chez les téléspectateurs quelque soit la chanson en lice. Cette théorie a quelque peu été mis à mal l’an passé et l’élimination de Gromee et de son soliste suédois Lukas Meijer prouve que la Pologne doit rechercher des titres fédérateurs pour espérer franchir la porte des demi-finales. La performance du DJ polonais était bien trop molle et la voix de Lukas très fausse et cette faiblesse générale a sans aucun doute été sanctionnée par les jurys..
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Avant mon arrivée à Lisbonne, la chanson lettonne « Funny Girl » faisait partie de mes favorites. La mise en scène sans relief voire exaspérante choisie pour Lisbonne a eu raison de mon choix pré-concours. Si la chanson s’écoute aisément en version studio, elle parait interminable en version live. Le rouge est omniprésent et le charisme de la jeune Brésilo-Lettone insuffisant pour autoriser une succession de gros plans et de jeté de cheveux sur elle pendant trois minutes. Son éviction au stade des demi-finales est donc tout sauf une surprise..
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L’élimination du Monténégro est elle également logique au vu de la mise en scène compassée et datée de « Inje ». En version studio, j’étais un des seuls à apprécier le titre mais tout comme pour la Lettonie, la scénographie a modifié mon goût initial. Outre le choix très discutable du costume de Vanja, la chorégraphie ridicule imposée a rendu la prestation du Monténégro totalement indigeste..
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Comme je l’avais souligné précédemment, Malte avait mis le paquet dans la mise en scène de sa chanson. C’était sans doute pour gommer l’indigence de « Taboo ». Cela n’a pas été suffisant pour se qualifier. Christabelle est une bonne interprète mais elle manque de charisme pour porter au mieux un titre manquant de relief. Le message diffusé par la chanson était également peut-être un peu austère et ce fait était trop renforcé par les visuels sombres diffusés sur les écrans LED..
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Sa compatriote Jessika concourait quant à elle pour San Marin et n’a pas réussi à faire revenir la petite République enclavée en finale. « Who we are » était une chanson de piètre qualité et la voix mal assurée de la jolie rousse n’a pas aidé à la faire apprécier. La performance solide de pseudo rappeuse Jennifer Brenning et le gimmick des robots n’ont pas été non plus suffisants pour chanter le cours d’une élimination que tout le monde pressentait dès les premières répétitions. Jessika était particulièrement déçu lorque j'ai eu le plaisir de la réconforter à l'Euroclub. Pour elle le rêve de participer à l'Eurovision s'est terminé en cauchemar et nul doute qu'elle a pris conscience que la faiblesse de sa voix rendait hasardeuse un prochaine participation à l'évènement..
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San Marin est sans doute en compétition avec la Géorgie pour occuper le peu reluisant fauteuil de dernier de cette demi-finale. « For You » le titre Géorgien était totalement soporifique et malgré la débauche d’effets lumineux n’a pas réussi loin de là à captiver les téléspectateurs et les jurys..
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Parmi les 10 pays qualifiés aucune injustice et peu de surprises. Tout au plus peut-on noter que les trois pays scandinaves se retrouvent pour la deuxième fois consécutive en finale, cette fois accompagnés de leur voisin finlandais, que la Moldavie va tenter de réitérer l’exploit de l’an passé avec sa chanson dynamique « My Lucky day » et que la performance sans faille de Léa Sirk a sublimé « Hvala Ne ! »..
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Pendant la nuit, l’ordre de passage de la finale était connu et c’est en 13ème position que nos représentants Madame Monsieur se produiront samedi soir..
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